C'est si facile
de mourir,
je veux qu'on vieillisse comme un arbre.
Claude ESTEBAN, Morceaux de ciel, presque rien, Gallimard, 2001
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C'est si facile
de mourir,
je veux qu'on vieillisse comme un arbre.
Claude ESTEBAN, Morceaux de ciel, presque rien, Gallimard, 2001
La bénédiction se pose moins légèrement que la colombe et, par sa trajectoire longue et verticale, oblige à l'affaissement
au front renversé, à l'échine courbée, au genou plié jusqu'à terre, pour signe de son origine céleste
signe de la main vers la tête versant l'eau des dieux et des pères avant de se refermer en couvercle
solitude
totale
à visage découvert
rencontre
infinie
plaisir
du salon
jouissance
du jardin
les deux
à cultiver
Cette note est la 2 000ème de ce blog...
D'un roseau pris au sol et d'un couteau tiré de la poche, pour bec et ongles s'arracher à la solitude, les bergers ont conçu l'art de faire passer le temps long des saisons dont ils sont moins gardiens que pâture. Redescendus de l'aigu du souffle vers la pierreuse vallée, ils délaissent la flûte, étouffent dans la parole ombreuse et davantage bêlante du troupeau des hommes.
...
et que ça jazze ou rocke ou valse au ras de l'enragé
qui cherche la saignée d'azur par où sortir
lorsque je veux chanter ça n'est jamais tout à fait ça
ma voix d'infirme court après la voix loin devant moi
je suis le fredonneur têtu d'un air jamais fini
un peu faux toujours (le vrai me reste dans la gorge)
je suis le clown d'un récital inoubliable
dont voici les paroles veuves et le bégaiement
Ludovic JANVIER, Doucement avec l'ange, L'arbalète Gallimard, 2001.
coulisses et pistons
cuivres rutilants
Cleveland sonne
l'orchestre usine
de tous ses boulons
Boulez à la baguette
Hécaton et Apollonius de Tyr, dans le premier livre "Sur Zénon", racontent qu'il demanda à l'oracle à quoi il était préférable qu'il occupât sa vie, et que le dieu lui répondit : "en devenant de la couleurs des morts" ; il comprit et lut les auteurs anciens.
Diogène Laërce, in Les stoïciens, Tel - Gallimard, 1962.