âge d'or
passé
jamais passé
brillant
dans le rétroviseur
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âge d'or
passé
jamais passé
brillant
dans le rétroviseur
extraction
de l'époque
richesses intérieures
filon
à exploiter
maturation
travail immobile
dans la forme du fût
dans l'essence du chêne
Insoluble problème de géométrie, quadrature du cercle, en quête du nombre d'or les couteaux sont tirés
ce qui brille n'est que cerise mais l'ɶil s'en soucie, même sans noyau comment la partager ?
Quelle que soit sa faim, chacun veut s'en payer une bonne tranche, chacun se voit en lion, à moi la meilleure part, prêt à contester sans fin
Quelques mots désorientés
auxquels accorder foi
et se déclenchera le mouvement exact
de serrurerie
En poche le sauf-conduit
on me laissera passer
écouler le libre flot de mes pas
traverser les joncs
où se purifie le sang
Un porteur d'eau
invisible immensément
en versera ce qu'il faut
pour assouplir la terre
jusque dans les réminiscences de ma chair
d'une pichenette
un mouvement
perpétuel
force des choses
musique
où dansent les sphères
Chaque angle nouveau multiplie le monde par lui-même.
Germaine KRULL, Études de nu, Calavas, 1930
Venu de son époque
comme d'au-delà d'une alpe
de l'outre-noir d'un fleuve profond
ou de l'en-face d'un détroit voilé
celui-là aussi est un autre
la langue frottée des épices de son âge
et l'esprit
granit sculpté par les océans d'alors
il est autre
jamais à l'heure de la saison
ni en ses étoffes rêches
ni en ses âcres légumes
Et il dissonnera
de ces louches harmonies
Et il étonnera
d'une puissance de caverne
et ses réponses feront des énigmes
des étincelles sur l'œil des volcans