cette nuit elle fut
cobra dressé
sur un panier de fesses
la langue dardant
une danse les étoiles
jusqu'au bout des nerfs
irisés la décharge
comme des crocs le venin
vital.
Thierry LE PENNEC, Un pays très près du ciel, Le dé bleu, 2005
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cette nuit elle fut
cobra dressé
sur un panier de fesses
la langue dardant
une danse les étoiles
jusqu'au bout des nerfs
irisés la décharge
comme des crocs le venin
vital.
Thierry LE PENNEC, Un pays très près du ciel, Le dé bleu, 2005
Ravi
au sitar
enchanté
aussitôt
ruisseaux
de la grande ville
tous différents
musique
à écouler
allée des tympans
L'art, c'est la pierre un jour jaillie
D'un bloc de feu
Qui ne tombe jamais, qui jamais ne se fixe, froide et qui s'irradie,
Si tu crois la saisir au compas de tes yeux.
Alors, tes yeux seront la pierre
Froide jusqu'à ce que d'autres yeux
La saisissent pour mieux protéger l'infini de sa course.
André SALMON, Peindre, 1921
mémoire
entassée
jusqu'à l'effacement
brouhaha
jusqu'au silence
Accompagné par le ciel en marche
les cheveux couchés dans le lit du vent
la rivière lente à longer mes phrases
un tracteur peinant dans ma direction
le bois qui me lance tous ses oiseaux
les mots qui me traînent ombre lente
le moment bouge avec moi
Ludovic JANVIER, Une poignée de monde, Gallimard, 2006
écorce
terrestre
horizon
dessiné par l'arbre
qui me nourrit
et grandes maisons fraîches
de pierre où l'on protège
bronzages d'épaules de jambes
laissant derrière soi
tremblement d'herbes jaunes, roses montantes, allées, insectes, dans les mains ce ramassage de haricots qu'on pose en bout de table, soleil vert soudain étale en attendant l'équeutage, à plusieurs.
Thierry Le PENNEC, Un pays très près du ciel, Le dé bleu, 2005