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Sur du vent - Page 12

  • Le CRÂNE selon Jude STÉFAN

    croquis,crâne,tête,

     

    ce Crâne n'a plus mal à la tête

    ne sourit plus avec ses yeux

        mais sa mâchoire

    car ses dents dureront plus que les œuvres

    il a perdu ses oreilles charnues

    sa grasse langue plus ne déblatère

    vidé de son cerveau à pensés

    ne hume plus les petits matins

        par ses trous

        jadis trépané

    ce Crâne ne résonne plus des folies

    ce Crâne va rouler sur le sable jeté

        comme d'un homère à Ios

     

    Jude STÉFAN, Prosopées, Gallimard, 1995

     

     

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  • TOUJOURS DÉPHASÉ

    twitter,x,@HenriChevignard,

     

    Après 384 strophes, notre poème poursuit son déphasage, mais aligné sur d'autres lunes.
    Quant aux rebonds poétiques, toujours incessants et imprévisibles !

    C'est sur X... hum, disons plutôt Twitter : @HenriChevignard.

     

     

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  • Les HÉROS selon Jude STÉFAN

    delaunay,lunes,

     

    ...

    tous les héros sont des vaincus

    les illustres la risée des lunes,

        amen

     

    Jude STÉFAN, Prosopées, Gallimard, 1995

     

     

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  • Odysseas ELYTIS au PARADIS

    ciel,nuages,traîne,

     

    ...

    Non, le Paradis n'était pas une nostalgie. Encore moins une récompense. C'était un droit.

     

    Odysseas ELYTIS, Le soleil sait, trad. A.Ionatos, Cheyne, 2015

     

     

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  • La VÉRITÉ selon Francis PONGE

    attendre,assis,

     

    L'esprit marche à je ne sais quelle allure, la Vérité beaucoup plus lentement.

    je dois même dire qu'en ce qui me concerne, Elle est de plus en plus longue à me rattraper.

    De façon générale, Elle ne me paraît pas chose à atteindre, mais à attendre.

    Tout ce que nous pouvons faire, plutôt que nous lancer à sa poursuite, c'est tenter de ralentir notre esprit, qu'Elle nous rejoigne.

    Les notes que nous amassons, les mots que nous alignons sont à cet effet seulement.

    Qu'Elle parvienne à notre hauteur (comme on dit), et nous touche l'épaule, c'est la surprise, alors, qui nous cloue sur place : nous La reconnaissons à sa figure inouïe.

     

    Francis PONGE, Nouveau recueil, Gallimard, 1967

     

     

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  • Odysseas ELYTIS A à DIRE

    feuillage,lumière,

     

    J'ai quelque chose à dire de limpide et d'inconcevable

    Comme un chant d'oiseau en temps de guerre.

    ...

     

    Odysseas ELYTIS, Le soleil sait, trad. A.Ionatos, Cheyne, 2015

     

     

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  • Le FEU selon Francis PONGE

    phare,lumière,lampe,

     

    La vie est un camaïeu d'oxydations ; depuis les plus lentes jusqu'aux plus rapides, et à la plus rapide de toutes : le feu, il y faut toute cette gamme.

    Qu'une flamme y soit nécessaire, nul doute. Pourquoi ? Pour attirer le regard ? Pour attirer quelqu'un ? - Mais, aussi bien, pour vous-même. Pour brûler quelques déchets qui encombreraient vos tuyaux de vie. Pour nettoyer, faire place nette, réamorcer la vie.

     

    Francis PONGE, Nouveau recueil, Gallimard, 1967

     

     

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  • La LANGUE selon Odysseas ELYTIS

    dune,sable,

     

    Je sais que tout cela n'est rien et que la langue que je parle n'a pas d'alphabet

     

    Puisque le soleil comme les vagues ne sont qu'une écriture

    syllabique que tu ne déchiffres qu'au temps de la tristesse et de l'exil

    ...

     

    Odysseas ELYTIS, Le soleil sait, trad. A.Ionatos, Cheyne, 2015

     

     

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