On peut imaginer autrement que le poème se travaille comme une peinture. Les motifs de couleur tu les remplaces par des motifs de sonorité, de grammaire, d'image, ou même de sens. Ni plus ni moins précis que les formes et matières du peintre. Tu garnis la page comme on couvre la toile. Oui tu peux aussi commencer à un endroit, et mettre à un autre un bout d'écriture avant de remplir le reste.
James SACRÉ, La peinture du poème s'en va, Tarabuste, 1998