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soleil - Page 2

  • ESPAGNOLE

    ombres,feuillage,

     

    espagnole

    l'heure s'alentit

     

    le soleil

    mis sous cape

     

    senteurs de braise

     

     

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  • שמש : le SOLEIL-SERVITEUR

    soleil,jour,

     

    Le soleil allume nos jours et leurs travaux, éclaire nos idées, en gorgeant de sucre leurs meilleurs fruits

    dans la promesse de son retour on s'endort et chaque matin sa fidélité réchauffe de son lait

    rayonne de bons soins, prunelle pour nos yeux, sève pour nos bras, jusqu'à la pulpe de nos doigts

     

     

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  • משמש : l'ABRICOT-PALPÉ

     

    fesses,dos,

     

    Avec ses rondeurs reçues de la nature, sa rousseur déposée par les lèvres du soleil

    qui sifflent aussi la chair mûre et généreuse, et susurrent leur invite aux caresses

    c'est lui, l'abricot, qu'un scribe plus attentif aurait nommé fruit défendu

     

     

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  • DIEU (1/4)

    jésus,mont sainte odile,église,ciel,

     

    1, le ciel

     

    De par notre peur du couchant – un faux-bond du soleil aurait désorienté – et la faim rassasiée par les miracles de la terre, le ciel accueillit Dieu, pour qu'il joue de ses cosmiques haltères et de là verse l'eau, la lumière et la chaleur. Sur la terre en retour on éleva toutes sortes de temples, où vouloir intensément ce qui adviendrait même sans.

     

     

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  • שקע : le COUCHER-TROU

     

    soleil,coucher,océan,

     

    La nuit invite aux cavernes, le sommeil aux profondeurs, aux poches d'ombre, aux ventres de terre humides

    auprès de nous fatigués s'étend aussi le besoin du réconfort le plus ancien, de l'amour le plus intime

    le soleil s'y enfouit aussi, et sans fin, la dernière de nos nuits y conduira encore

     

     

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  • CE QUI MANQUE à Eugénio de ANDRADE

    parvis,soleil,

     

     

    Le jour net comme un parvis désert,

    l'horloge arrêtée,

    les marches par où le soleil

    monte au regard -

    ce qui manque : quelque part le chant d'un oiseau.

     

    Eugénio de ANDRADE, Le poids de l'ombre, La différence, 1986.

     

     

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  • Une CARTE POSTALE de J.Francis REILLE

    mer,feuillage,

     

    CARTE POSTALE
     
    Une trirème quelque part.
    Pourtant sans rameurs.
    Et la lune de jour.
     
    Voici que le plongeur écarte le feuillage
    Mer étale. Horizons
    Mer mains ouvertes
    Salut soleil !
     
    Et toi, où en es-tu ?
     
    J.Francis REILLE, Action Poétique n° 64, décembre 1975.
     
     

     

     

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  • EMMANUEL MOSES : LES LÈVRES DU SOLEIL

     

    COUCHER DE SOLEIL

     

    Voilà la dernière lumière

    Bois son flot tremblant comme un nourrisson boit du lait

    Ou fonds-toi en elle comme une folle se jette dans le fleuve

    Après respirera le soir aux longs mouvements vers l'infini

    Après les bruits retentiront plus fort et tout sera cruel sous l'électricité

    Vois en elle une patrie nouvelle

    - Ou la dernière patrie

    Habite ici et repose-toi

    Serviteur de la vie

    Les heures qui viennent seront bien assez nombreuses

    Pour t'accorder au jeu des étoiles

    Loin de la terre tant aimée

    Appelle-la ta révélation

    Elle est un écho du temps

    Peut-être ne l'entends-tu pas encore ?

    Elle est sa pointe d'or

    Toi qui renonces à souffrir

    Et à courir derrière les ombres

    Couche-toi pour cette fois dans la lumière du bout du jour

    De ce phare éphémère qui fouille l'obscurité du corps

    Qui distingue l'âme chavirée

    Et frappe le cœur

    Unis-toi à son souffle riche de prodiges

    Comme tu t'es uni à des femmes

    Joins-toi aux lueurs du soleil perdu

    Qui sont les lèvres du soleil

     

    Emmanuel MOSES, Sombre comme le temps, Gallimard 2014.

     

     

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