Les éditions Arfuyen publient un ouvrage proposant de lister les définitions possibles de la poésie.
Le titre est - soufflé par GUILLEVIC - "la poésie c'est autre chose".
On n'aurait su mieux dire...
poésie - Page 5
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AUTRE CHOSE
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Le POETE, ULYSSE du QUOTIDIEN
De Roger LAHU :
« la poésie est une odyssée aléatoire
le poète doit se transformer en pourceau
entendre le chant – même faux –
de toutes les sirènes
-même folles- »
Non, la poésie n’est pas là pour faire joli!
Elle sert à dire le vrai, même absurde. -
NEUF en FILIGRANE
Au gui l'an de trèfle
quoi de flambant?
Poser un regard comme un sou de coeur -
SOMMETS POETIQUES
Pierre-Jean JOUVE écrit que "la Poésie est l’expression des hauteurs du langage". On imagine bien en effet un sommet où les vents vous enivrent, et d'où les nuages peuvent être vus du dessus. "Elle ne repose pas sur un nombre d’éléments sensibles comme la Musique. Embrassant par l’image, fruit de la mémoire, la totalité du monde virtuel, l’univers — elle est établie sur le mot, signe déjà chargé de sens complexe, et touchant une quantité incertaine du réel." L'image, par le filtre de la mémoire, donne sa densité au mot, au point d'aborder une totalité de perceptions.
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HAÏKU de la GARE
Merles sautillants et grafitis trentenaires Le train en panne
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SOCLE de CONNAISSANCES
Les lettrés chinois de la période Tang partageaient le même fonds d'érudition.
Les classiques du confucianisme, du taoïsme et de la poésie, étaient connus et retenus par coeur (comment les conserver autrement?), et constituaient le socle minimal, donnant accès aux fonctions de l'administration.
Il s'en suivait une tournure d'esprit particulière dont, même aux tréfonds de la disgrâce, ils ne pouvaient se décrotter.
Li Po peine à obtenir un poste, il le sollicite du bout du pinceau, d'un poème maniant délicatement des codes ancestraux. Soupçonné de comploter, il demande qu'on le sorte de sa geôle par une cascade d'allusions à des personnages anciens auxquels à demi-mot il se compare.
Peut-être est-ce là le socle de connaissances que souhaite remettre au goût du jour le Ministère de l'Education Nationale?
Ramassage scolaire
Des milliers de pissenlits
au bord du chemin -
... Si BIEN SERVI...
Un usage des poètes chinois (masculins) de la période Tang était d'exprimer leur sentiment amoureux par la bouche de leurs amantes, épouses ou courtisanes. Ce travestissement poétique, pour un lecteur occidental du IIIème millénaire, a de quoi surprendre.
"Les femmes, c'est du chinois
Les comprenez-vous? moi pas" chantait à ses débuts Serge GAINSBOURG.
Eux, si. -
QUATRAIN-TRAIN
On apprécie les vers sobres jusqu'à l'exsangue,
Mais depuis deux cents ans, les poètes conduisent,
Trop loin de l'humble charroi des vagabonds T'ang,
Leurs interminables quatrains de marchandises