terre ferme
je me réveille
comme s'essouffle l'albatros
le pied au plancher
nœuds du réel
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terre ferme
je me réveille
comme s'essouffle l'albatros
le pied au plancher
nœuds du réel
jusqu'à la plus petite goutte
les versets se déversent
du Coran
conquête intérieure
point final
...
Ce n'est pas, Raana, que mon chant vibre avec plus d'intensité
Ou plus de douceur que celui d'un autre, mais je suis
Ici Poète, je bois réellement la vie
Comme les petites gens boivent le vin.
Ezra POUND, Poèmes, NRF-Gallimard, trad. Michèle PINSON, 1985.
terre sèche
encombrée de cornes
étoiles
dispersées en rosée
des doigts du griot
mensonge des ventes
arrogance des soirées
et l'école rassurante
le privé fait grande illusion
...
Tant de naufrages m'ont dépouillé des prodiges dont j'avais été le témoin ; à quoi bon me désoler, pouvais-je emporter dans la carène de mon bateau toutes les inventions et les habiletés du monde ?
Le remplir de millions d'éclats brefs d'hommes et de femmes, de mœurs, de religions, de temples, de monuments, de traditions, d'habitudes vestimentaires, de mobilier ou d'œuvres d'art,
Entasser les céramiques, les bijoux, les verres finement colorés, les statues, les cratères, les souvenirs et les réflexions subtiles n'eut rien changé.
Trop dérisoires encore et si périssable cargaison pour exprimer l'émotion, l'intelligence, la foule des contradicteurs de la mort qui, sans espoir, osent défier les immortels et remodeler la nature ;
Et comme elle ajouter à l'utile le miracle de l'inutile et de l'irrationnel ?
Yves MAZAGRE, L'agave s'impatiente, Librairie-Galerie Racine, 2001.