Chiens tirés du caniveau, élevés à droit de cité, où Baudelaire promenait ses regards
bien plus que sur les chats, qui gaspillent leur éternité sur les velours d'un photographe
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Chiens tirés du caniveau, élevés à droit de cité, où Baudelaire promenait ses regards
bien plus que sur les chats, qui gaspillent leur éternité sur les velours d'un photographe
"pure" est le qualificatif
de la bouche
la bouche crée
le mot, la parole
("la vraie sécretion de
l'homme mollusque" - Francis Ponge)
Aaron SHABTAÏ, Le poème domestique, Éditions de l'éclat, Trad. Michel Eckhard-Elial, 1987
De la corne élimée de l'Afrique à celle d'abondance
rêves et périls dont il faut s'extraire des brumes
passés les océans, traversés les déserts, comme prise dans le sel d'une mer morte, la langue s'est asséchée
puis passés deux millénaires à tourner maintes fois dans des cavités d'oubli, elle est revenue vivante
détachée des énigmatiques prophéties, mais à présent claquant sur l'actuel - comme un fouet, une détonation de certitude
Entier, toujours du même bois
pour les feuilles des arbres, même attention qu'à celles des livres
Déracinés, démunis, en démons ils battent la campagne
Ne pas sortir des rails aussi conduit à la folie
Un sandwich pour flûte traversière
les annonces immobilières pour fenêtre
c'est la foule des centres-villes
qui musarde à midi