chiens et loups
de la nuit dans l'aujourd'hui
bois mélangé
illisible
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chiens et loups
de la nuit dans l'aujourd'hui
bois mélangé
illisible
Chiens tirés du caniveau, élevés à droit de cité, où Baudelaire promenait ses regards
bien plus que sur les chats, qui gaspillent leur éternité sur les velours d'un photographe
Si Don Pedro Alfaroubeira avait quatre dromadaires, mes nouveaux voisins se contentent de leurs trois chiens. C'est plus sage, en vue du partage de leurs quinze peluches, une fois sèches.
Jacques ANCET raconte en vingt-quatre poèmes « Vingt-quatre heures, l'été » (Ed.Lettres vives, 2000).
Ceux pour qui les vacances sont un moyen de porter attention à ce qui flotte dans l'air de l'été en retrouveront peut-être ici un bon parfum :
Vingt-deux heures
Dix heures. Les chiens aboient
comme si on entendait
l'envers brutal du silence.
Comme si montait de la terre
une violence de voix
acharnée à mettre en pièces
le calme à peine conquis
des la nuit. De temps à autre
ils se taisent et c'est, sans fin,
un clignotement muet,
un bourdonnement de bouches,
quelque chose comme des
lèvres entrouvertes, des mots
sans suite qui s'éparpillent.
Et puis les cris recommencent.
Ils disent l'heure des dents,
la salive, la brûlure,
le noir qui s'est mis à luire,
une obscure transaction
de racines et de ténèbres,
l'invisible connivence
de l'étoile et du charbon.