la roue
des couplets
sous la vièle
chansons des moulins
des tisseuses
des laboureurs
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la roue
des couplets
sous la vièle
chansons des moulins
des tisseuses
des laboureurs
créole
langue indomptée
l’oreille écorchée
du Français
Pangmur le blanc et moi
avons chacun notre métier
son esprit pense à sa chasse
et moi je pense à la mienne
Je préfère à toute gloire la paix
de mon livre, chant du savoir
et lui qui ne m'envie jamais
aime son métier enfantin
Parfois après une lutte terrible
une souris tombe en son pouvoir
et moi je prends dans mon filet
un mot difficile à comprendre
Même si notre labeur est long
nous ne nous dérangeons jamais
car chacun aime son travail
et chacun en profite seul
Le travail qu'il accomplit chaque jour
est celui pour lequel il est fait
et moi je suis préparé au mien :
mener l'obscur à la lumière
Jacques ROUBAUD, Dors, Gallimard, 1981
prends ce marteau
enfonce le clou
de ce chant de travail
de ce champ de coton
expulse la poussière
qui perce les poumons
Is 7
Avec nous l'enfant-dieu, lumière du miel, crème de l'innocence
il marquera avec raison, mieux qu'un solstice, l'extinction des menaces à nos portes
bien avant que l'ombre n'assiège ses joues
Dieu affute déjà sa lame
pour tout raser demain
Ne combattront plus que les dards des abeilles et des ronces
Le coupe-chou n'œuvre pas gratis
Resteront le supplice des mouches et la torture des chardons
montant
de la porte
aux traits de crayon
marquant la taille
de l'enfant
montant
Une fois que vous êtes mort vous êtes mort. Cette idée du jugement dernier. Les faire tous surgir de leur tombe. Sors, Lazare ! Et il se présenta tout saur et il fit un flop. Lève-toi ! Voici le dernier jour ! Et voilà que chaque bougre renifle autour de lui à la recherche de son foie et de ses poumons et de ce qui reste de ses fringues. Un vrai casse-tête pour se rassembler ce matin-là. Une once de poudre au fond d'un crâne. Douze grammes l'once.
James JOYCE, Ulysse, trad. P.Drevet, Gallimard, 2004
trahison
de l'orme
en novembre
jaune
de printemps
tel Judas
sous les oliviers