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tu sais que j'ouvre les yeux sous les pierres
puisqu'il y a du ciel à boire
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Anna JOUY, Ecrit(s) du Nord n° 23 - 24.
Sur du vent - Page 221
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Anna JOUY : sous les PIERRES
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BALZAC au RESTAURANT
Cette actrice devait aussi tout à un protecteur, qui l'avait élevée à la brochette.
Honoré de BALZAC, La Cousine Bette, 1846.
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COLETTE : RAS la CRAVATE
J'ai enduré le joug de mon mari, quand j'étais une jeune et sotte épouse.
COLETTE, L'Entrave, 1913.
Laurent VALÉRA, Abbaye de Vertheuil, été 2013.
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Une FRAMBOISE VENUE du NORD
Goûtant la framboise on se dit c'est la dernière, on va prendre la tangente, mais la main est captive du panier.
Insatiable main désirant la chair, insatiable bouche te convoitant, toi ma chair.
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LEON EST TOUJOURS VIVANT
St Léon dimanche et Armistice lundi, Sur du vent devance l'actualité :
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Le Général se fâche
Si la mort fait faux bond
Il casse sa cravache
Et fait jeter Léon
Dans la fosse aux chenilles
Où l'on met les méchants
Et Léon s'éparpille
En miettes de sergent
Mais Léon n'est pas mort
Il se lève en riant
Ce vieux coeur bat encore
C'est un papillon blancAndré FREDERIQUE.
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Charles TRENET dans les BOIS
Sainte Sylvie règne un peu en patronne dans les bois, ce qui vaut bien une chanson pour aujourd'hui :
A l'école des Beaux-Arts,
Je vivais comme un lézard.
Je ne foutais rien,
Soir et matin.
Je passais mon temps à faire l'idiot devant les copains.
A l'école des Beaux-Arts,
On chantait cet air bizarre,
Cet air que j'me rappelle un peu.
Ecoutez-le :Papa peint dans les bois.
Papa boit dans les pins.
Quand papa peint dans les bois,
Quand papa boit dans les pins,
Il peint des pins
Seul dans les bois,
Papa.
Il boit du vin
Et mange du pain.
Ce n'est pas en vain
Car lorsqu'il boit,
Il trempe son pain mon papa,
Ah quel repas de rapin !
Qu'il est heureux dans les pins
Mon papa quand il boit !
Qu'il est heureux dans les bois,
Mon papa quand il peint !
...Charles TRENET, 1942.
Pour entendre la chanson, tapez "papa" sur un moteur de recherche, déjouez le piège qu'il vous tendra et poursuivez votre route !
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Le PRINTEMPS de Christophe JUBIEN
L'automne, les chrysanthèmes... on ne pouvait pas imaginer pour aujourd'hui une note plus décalée :
Fausse alerte
On marche dans la rue
et c'est dans l'air
quelque chose
l'onction d'une douceur
une invite
un changement
qui appelle un changement
Les primevères et les narcisses
les hirondelles ont répondu
mais trois enfants
en ont frappé un quatrième
si bien que je ne sais plus.
Christophe JUBIEN, Miroitement sur terre de la petite flaque d'eau, Donne à Voir, 2013.
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Un POINT, C'EST TOUT
Attention au point en forme de rond, qui peut donner un air de fête sur un logo de graphiste, mais dans une copie d’élève, il trahirait selon la graphologue Monique Minet – je cite "une véritable stase de la libido, indiquant que la problématique œdipienne n’a pas été résolue". Placé haut, le point révèlerait "la vivacité, l’imagination, l’irréflexion" et porté en avant du i, le caractère du "sanguin dynamique et du nerveux intelligent".
Jacques MUNIER, à propos de Le point du I - Précis d’érudition pointilleuse,
de Pierre-Michel BERTRAND, Imago, 2013.
La recension peut être lue ou entendue ici.