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dès l'origine c'est la mémoire qui s'enfuit
& la poussière qui descend comme de la poussière & dit
me voici enfin sur terre
...
Jean PORTANTE, Ex-odes Poèmes cubains, Phi, 1991
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dès l'origine c'est la mémoire qui s'enfuit
& la poussière qui descend comme de la poussière & dit
me voici enfin sur terre
...
Jean PORTANTE, Ex-odes Poèmes cubains, Phi, 1991
les jarres
de la Mer Morte
chargées en sel
vives
plus que des statues
musique frappée
au coin de l’enfance
ivoire des quenottes
des poupées
dans la boîte à joujoux
sentiers
pauvres et secs
pour ânesse modeste
les Cévennes
pour île
et trésor
la fin de l'océan
sur la plage
joue son adagio
écume des jours
tant qu'il y aura du sable
Un arbre est la forêt.
S'étendre sous son feuillage,
c'est écouter tout le son,
connaître tous les vents
de l'hiver et de l'été,
recevoir toute l'ombre du monde.
S'arrêter sous ses branches sans feuille,
c'est réciter toutes les prières possibles,
faire taire tous les silences,
avoir pitié de tous les oiseaux.
Rester debout à côté de son tronc,
c'est élever toute la méditation,
réunir tout le détachement,
deviner la chaleur de tous les nids,
rassembler la solidité de tous les doutes.
Un arbre est la forêt.
Mais pour cela il faut
qu'un homme soit tous les hommes.
Ou aucun.
Roberto JUARROZ, Dixième poésie verticale, Trad. F.M.Durazzo, Corti, 2012
que de choses parfaites dans le seul fait d'être
d'être de voir de pouvoir
d'être de parler toujours de se taire
taire si en nous la trace du crépuscule est crépusculaire
si les nuages à peine allumés pressentent le ciel
si la terre tremble d'être
...
Jean PORTANTE, Ex-odes Poèmes cubains, Phi, 1991
Quelle que soit la couleur de votre gilet,
que 2019 soit l'année du pouvoir d'être !
fleur
aux vents de Dublin
et le long des caniveaux
du cerveau
tellement amère
Charybde et Scylla