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homme

  • Jean-Luc PARANT se MET DEBOUT

    amsterdam,debout,homme,

     

    L'homme s'est projeté à partir du feu et a trouvé le jour. Il s'est mis debout et ses mains sont apparues pour trouver la nuit, et avec la nuit il a pu cacher le soleil et faire surgir la lumière de ses yeux. Il s'est mis debout pour s'éloigner du monde et pouvoir tenir le soleil entre ses doigts. Car l'homme s'est levé du sol pour avoir des mains et pour que ses mains puissent projeter ses yeux infiniment loin.

    Jean-Luc PARANT, Les animaux le retour, Fata Morgana, 2000

     

     

    ▶︎ Vent du jour : Poésie ▶︎ 0 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • L'HOMME selon Raymond QUENEAU

    sculpture,homme,grotesque,

     

    Le singe (ou son cousin) le singe devint homme

    lequel un peu plus tard désagrégea l'atome

    ...

     

    Raymond QUENEAU, Petite cosmogonie portative, Gallimard, 1969

     

     

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  • PAILLE

    rouge-gorge,jardin,fer forgé,

     

    de paille

    un homme

     

    piafs et naïfs

    étourneaux et étourdis

    abusés

     

     

    ▶︎ Vent du jour : Lois de la matière, Travaux domestiques ▶︎ 2 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • ANGE

    chemin,dalles,jardin,

     

    Malgré les limites du cadre, un ange se tient dans toute la distance de sa verticalité transparente
    son sourire invisible et silencieux, mais s'ouvre un dialogue voué à l'infini, des souvenirs comme des horizons
    les voix sont égales de grâce et l'ange, sans plus de soupçon de vanité, se hisse à hauteur d'homme
    et pour cela renonce à ses ailes qui vicieraient la réalité du monde, fausseraient la distance entre les âmes
    Un effleurement perpétuel serait la douleur de l'ange, comme une voix étrangère qui parlerait par sa voix
    en délivrant du haut vers le bas un message définitif sans les irisations incertaines du dialogue
    Quelques mots de l'ange, glissés sur son regard d'azur et d'un geste économe, voilà sa distance
    voilà la justesse de cordes et de vents qui semblent demander grâce et dont il est le gardien
    quand, bien que toute de pétales, son empreinte demeure, et que personne ne songe à dire un ange passe
    puisque toute gêne est à distance, le dialogue est d'or, et Dieu lui-même acquiesce à cette paix
    Puis bientôt comme par vengeance, attribut éternel du fils d'Adam, le fardeau de la douleur s'abat sur l'ange
    et l'on parle de chute, évoquant à la fois le fleuve qui se rompt et la fin ironique d'une histoire

     

     

    ▶︎ Vent du jour : Déphasages, Travaux domestiques ▶︎ 0 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • PETIT

    petit,homme,bébé,

     

    gestation

    accouchement

    tétée

     

    et pourtant

    petit d'homme

     

     

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  • INTÉRIEUR

    carrelage,cuisine,

     

    Partant au matin je jalouse ces fenêtres qui resteront allumées recelant peut-être quelque vie intérieure, d'homme d'intérieur nourri de l'intensité de l'ampoule, vibrante de n'être pas happée par ce dehors laborieux peinant à trancher le brouillard. Demeurant, j'habiterais comme m'habiterait la foudre intime d'un filament, à capter pour la tordre à l'équerre de ma poésie.

    En homme d'intérieur.

     

     

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  • ÉNIGME

    ombre,terre,homme,

     

    peu

    sur la terre

     

    puis dans la terre

    de moins en moins

     

    énigme possible

    pour un sphinx

     

     

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  • Claude ADELEN et la DOULEUR

    Claude ADELEN,douleur,cariatide,homme,

     

    Et la douleur, où

    est-elle maintenant ?

    La semence qu'ont

    reçue de tes yeux de

    tes mots les saisons ?

    Les lieux et corps où tu

    vécus et soutins,

    à pétrir d'invisible

    ta statue de souffle.

    Ô cariatide d'air :

    Un homme.

    ...

     

    Claude ADELEN, Légendaire, Flammarion, 2009.

     

     

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