
La vérité a la finesse de l'eau
ou de la brise qui souffle
recouvrant l'espace en tous lieux.
Ne t'entête pas à contredire ; tu en serais aveugle ;
cherche à comprendre et tu auras raison !
Âmadou HAMPÂTÉ BÂ, Bain rituel, Classiques africains, 1974
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La vérité a la finesse de l'eau
ou de la brise qui souffle
recouvrant l'espace en tous lieux.
Ne t'entête pas à contredire ; tu en serais aveugle ;
cherche à comprendre et tu auras raison !
Âmadou HAMPÂTÉ BÂ, Bain rituel, Classiques africains, 1974

L'urgence, pour entendre le monde et tous ses vivants, n’est pas de se taire (même si dans certains cas ce serait déjà pas mal) mais d’exercer avec soin ses responsabilités de vivants parlants, car la manière dont on parle (et dont on se parle) du monde, dans le monde, compte pour le monde.
Marielle MACÉ, Parole et pollution, AOC

oscillations
le son
excentrique
du triangle

Si facile le bonheur dans ces robes à fleurs aux coins des jardins, où quenottes et soleils rient à l'éternité des albums
sans nécessité de fortune ni de couleurs, et même révolue la jeunesse suffit à rendre la beauté du voyage
immobile puisque c'est la houle des années qui fait danser ses facettes autour des corps saisis d'une gravité de mauvais aloi
jusqu'aux cimetières que s'inventent les baleines aux petits matins de stupeur pour toute prophétie
où les pauvres verront la promesse de l'ambre et les exaltés celle d'une résurrection par tirage au sort
les libérant de la chambre obscure qu'ils gardent maladivement incapables de briser les jalousies

Démesurément moirées de nuit, les ailes de cet aigle fondent en contrebas de la chute des corps
pour les recevoir, pauvres et désarticulés, tombés d'un Jugement malgré leurs visages d'enfants
sur l'envergure immense qui relie crêtes et sommets et protège les vallées de précipitations fatales
Alors le canon donne l'ordre de vivre sain de corps et d'espèces sonnantes et les visages s'éclairent de toutes leurs dents
et mille tours, sorties de la terre mère, proposent d'incessants voyages frappés d'immobilité
promis au naufrage d'un nombril tourbillonnant, à un grain, dans les rouages des temps modernes

La fanfare entame sa marche, le pas cadencé par la porte à tambour, les badauds la suivent de confiance derrière leur vitre
et les derniers la précèdent, le cou protégé des assauts de ces vents froids qui tournoient incapables de hauteur
comme les aiguilles d'une horloge, fût-elle centenaire, eût-elle présidé au partage de milliers de gâteaux d'anniversaire
les bras ballants devant l'adolescence qui lance ses couteaux vers les tempes où commence la procession des chenilles
autour des pommes qui chuteront bientôt malgré la rupture de la corde qui les menaçait de ses fables