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où se mirer
Les siècles
Regardant la marque du sabot
de son cheval de sang
le cavalier dans cette empreinte contournée
où déjà des insectes préparaient leur ouvroir
devina la future imprimerie
puis pour lui demander sa route
il s'approcha du charpentier
qui près d'une rose
en repos contemplait la vallée
et ne lirait jamais de livres.
Jean FOLLAIN, Territoires, Gallimard,1953
2Chr 3
Or
nombres d'or
et grandes largeurs
jusqu'aux ailes des chérubins
veillant sur le temple
toujours plus riche
et toujours plus haut
coudées franches pour le roi bâtisseur
Pékinois toilettés en vain
silence au nid d'oiseau
et ceux d'hirondelles restent en cuisine
les festivités du Nouvel An sont annulées
Hasards de la lune
la Chine s'éveille confinée
rat en cage de métal
tournant sans fin
sa roue de mensonge
big data
loi du nombre
diktats
du plus fort
étouffement
de l'ombre
langues de nuées
dans le ciel
biais du soleil
et des vocalises
diérèses
Que tout soit léger, qu'il y ait à peine
un peu de vent
et qu'il nous emporte comme ces pollens
que les arbres perdent
que nos âmes
se dispersent dans l'espace
et qu'un jour quelqu'un sache
que nous avons vécu
en respirant une fleur quelconque.
Claude ESTEBAN, Morceaux de ciel, presque rien, Gallimard, 2001
aiguillon
de l'aiguille
carcan
du cadran
le temps
sur la tempe