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  • L'HIVER selon Jean-Baptiste PARA

    arbre,pierre,hiver,

     

    ...

    Toujours elle dort. Je ne verrai pas ses yeux.

    Je sais que la nuit habite au bord d'une plainte.

    J'appelle printemps les yeux où s'effacent

    les dettes de l'hiver. Devant le ciel

    son nom dicte le mien

    quand l'ombre seule est l'ancre qui pèse

    au bas de l'air profond.

     

    Jean-Baptiste PARA, La faim des ombres, Obsidiane, 2006

     

     

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  • Jean-Baptiste PARA dans le FROID

    fleuve,méandre,

     

    Ce qui s'empresse vers l'éclaircie

    n'éprouve que le froid du fleuve

    si loin des rives où par violence

    le cœur enfin conçoit

    ce qui n'a pour mesure le temps.

     

    Jean-Baptiste PARA, La faim des ombres, Obsidiane, 2006

     

     

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  • René CHAR en RÉVOLTE

    visage,révolte,

     

    Il semble que l'on naît toujours à mi-chemin du commencement et de la fin du monde. Nous grandissons en révolte ouverte presqu'aussi furieusement contre ce qui nous entraîne que contre ce qui nous retient.

     

    René CHAR, Les matinaux, Gallimard, 1950

     

     

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  • La DÉROUTE selon René CHAR

    main,singe,lémurien,

     

    N'ayant pas de tombeau et se voulant en vie, n'ayant rien à donner et moins à recevoir, les objets le suivant, les bêtes lui mentant, il vola la famine et s'en fit une assiette qui devint son miroir et sa propre déroute.

     

    René CHAR, Les matinaux, Gallimard, 1950

     

     

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  • L'HOMME selon Raymond QUENEAU

    sculpture,homme,grotesque,

     

    Le singe (ou son cousin) le singe devint homme

    lequel un peu plus tard désagrégea l'atome

    ...

     

    Raymond QUENEAU, Petite cosmogonie portative, Gallimard, 1969

     

     

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  • Raymond QUENEAU OSE

    bateau,fleuve,impassible,

     

    ...

    On parle des bleuets et de la marguerite

    alors pourquoi pas de la pechblende pourquoi ?

    on parle du front des yeux du nez de la bouche

    alors pourquoi pas de chromosomes pourquoi ?

    on parle de Minos et de Pasiphaé

    du pélican lassé qui revient d'un voyage

    du vierge du vivace et du bel aujourd'hui

    on parle d'albatros aux ailes de géant

    de bateaux descendants des fleuves impassibles

    d'enfants qui dans le noir volent des étincelles

    alors de pourquoi pas l'électromagnétisme

    ce n'est pas ce qu'il (c'est moi) sache très bien ce xé

    les autres savaient-ils ce xétait que les roses

    l'albatros le voyage un enfant un bateau

    ils en ont bien parlé ! l'important c'est qu'ils osent

    ...

     

    Raymond QUENEAU, Petite cosmogonie portative, Gallimard, 1969

     

     

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