papiers
pliés dans le mur
messages
embouteillés
livrés à l'infini
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papiers
pliés dans le mur
messages
embouteillés
livrés à l'infini
la porte agit comme un miracle
dans un mur
il y a de l'hypocrisie
dans les fenêtres
Le banc de bois recouvert de sa nappe
Le siège, la table basse, la lucarne
Et les murs nus
Rien d'ouvert que le livre
...
Thanassis HATZOPOULOS, Cellule, Cheyne, 2012
Le mur
Nous sommes debout devant le mur. On nous a ôté notre jeunesse comme notre chemise aux condamnés. Nous attendons. Avant que la balle grasse ne s’assoie sur la nuque, dix, vingt ans s’écoulent, le mur est haut et solide. Derrière le mur il y a un arbre et une étoile. L’arbre sape le mur de ses racines. L’étoile grignote la pierre comme une souris. Dans cent, deux cents ans il y aura déjà une petite fenêtre.
Zbigniew HERBERT, Corde de lumière, Œuvre poétiques complètes I, Le bruit du temps, 2011.
... le poète marche comme dans un poème invisible inauguré par un vieux marocain qui se penche sur un morceau de pain, le dépoussière, l'embrasse et le dépose dans la brèche d'un mur à la portée des oiseaux.
Mahmoud DARWICH, À Rabat, in Décharge n° 145, Trad. Mohammed El AMRAOUI.
Suit une évocation du poète par Anas ALAILI, très élégante également.
A l'école primaire on m'apprit que l'accent aigu va vers la cour de récréation, tandis que l'accent grave va dans le mur.
De ce jour, j'ai renoncé à la gravité.