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Langue française - Page 5

  • UN qui EST

     

    Le mot « inquiet » opère à l'inverse de la plupart des adjectifs: habituellement, la forme préfixée d'un adjectif lui donne son sens le plus négatif.

    Par exemple, l'homme malhonnête est à éviter, une décision injuste fait scandale, et l'infortuné convive fait pitié.

     

    Mais l'homme inquiet témoigne d'une clairvoyance supérieure, tandis que le quiet souffre des limites de son entendement.

     

    GIDE le notait en 1932 dans son Journal:

     

    « Il y a toujours eu, en regard des satisfaits qui s'installent dans l'époque présente où ils prospèrent et s'engraissent, des esprits inquiets que tourmente une secrète exigence, que ne satisfait point le bien-être égoïste et qui préfèrent la marche au repos. »

     

    Marchons! Qu'un sans inquiet abreuve nos vaisseaux!

     

     

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  • DING DONG

     

     

    La campanule doit son nom à la forme de ses fleurs.

    Par goût de l'harmonie, elle aime à voisiner avec les bourdons.

     

    Dans la langue française, il n'y a rien qui cloche.

     

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  • A TU et à VOUS

     

     

     

    Pour bien accompagner un voussoiement

    une humble voussure

     

    Et pour un franc tutoiement?

    Tudieu! Un tutu!

     

     

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  • Le COURS du SUCRE

     

     

     

    Le caramel, obtenu en chauffant le sucre, tient pourtant son nom du carambano espagnol, qui désigne le glaçon, probablement en raison de l’effet visuel produit.

    L'étymologie parfois souffle le chaud et le froid.

     

     

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  • POLYSEMIE


    Le travail manuel favorise la méditation.
    St Benoît le disait déjà, et il n'était pas le premier.

    Aussi, arrachant le papier peint, on s'étonne de la similitude du bruit ainsi provoqué avec celui d'un avion quittant la piste.
    Un son qui naît lentement, puis s'intensifie, avant de s'évanouir lorsque le lai se déchire et se détache en un mince lambeau, puis s'achève en écho, pour peu que la pièce soit vidée de ses meubles.

    Par un hasard de la langue, ces deux actions portent le nom de « décollage ».

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  • PARCOURS de SOINS





    Où se niche la poésie... jusque dans les hopitaux!

    C'est ainsi que l'éosine, désinfectant favori d'hommes en blanc apparemment peu soucieux de le rester, tient son nom de la déesse de l'aurore, Eos en grec, celle-là même qui réveillait Ulysse, à chaque matin de son périple, de ses doigts de rose...



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  • TOUJOURS TRAVAILLER


    « Faire et défaire, c'est toujours travailler ».

    Que voilà un dicton horripilant.

    On devine bien le sens caché de la maxime, lourde de son héritage moralisateur et même avilissant:
    Nulle honte à défaire, puisque c'est encore du travail, et que le travail est la valeur suprême, préférable au loisir, et l'éternel adversaire du plaisir.

    Il faudrait être au moins Persan, pour faire observer que ce travail-là est dérisoire, puisqu'il vise à effacer un travail précédent, parce qu'il aurait été mal conçu ou mal exécuté.

    A ce travail sacré, il faut préférer l'efficacité, par laquelle seul le juste travail est louable, et non celui qui n'a d'autres vertus que de maintenir les foules sous le joug.


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  • COMME le SABLE PASSE!



    Longtemps après qu'on ait eu l'idée de mesurer le temps à l'aide de sable s'écoulant, Guillaume APOLLINAIRE, pour évoquer la fuite des années, recourait quant à lui à l'eau de la Seine passant sous le Pont Mirabeau.

    Afin d'honorer sa mémoire, on voit depuis, passer sous les ponts nombre de péniches transportant quantité de sable.



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