des ronces
le sang vif
du luth
des eaux stagnantes
l'envol de la flûte
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des ronces
le sang vif
du luth
des eaux stagnantes
l'envol de la flûte
ferré
sur les rails
qu'une vie
sans retour
éternel aller
Pourquoi l'idée de tatouage nous impressionnait-elle à ce point ? Ces fleurs bleues pourrissantes, nénuphars empoisonnés, montent à la surface du corps du fond du désespoir, et d'un amour forcené, passionnées et infernales ; et cette plaine, par les dessins de ses encres croupies et de ses canaux bleus, nous paraissait elle-même tatouée, mais par un amour forcené. Déjà nous appréhendions qu'un maudit artiste chinois, dont la robe sereine était le ciel, n'ait piqué de son aiguille la peau sauvage d'Oléron.
Georges LIMBOUR, Soleil bas, Poésie Gallimard, 1972
foins
hors sentiers battus
bottes secrètes
vues du champ
non de la route
lanières pourpres
sur le crépuscule
cinglements
des martinets
le sang
sous l'été
blancs sommets
enclins à briller
éternité
des neiges
cheveux
en déclin
Parce qu'on les a vus
Ils planent un moment au-dessus des champs labourés, se posent, marchent, et sautillent lourdement, disposent, autoritaires, des lieux et de l'absence des hommes, et leurs bavardages intempestifs s'élèvent, s'étendent et remplissent ces journées d'octobre qu'on garde pour soi.
Jean-Pascal DUBOST, Des lieux sûrs, Tarabuste, 1998
Palette infinie que cette horloge réglée sur l'année, ses couleurs éployées en fougères sur les 360 degrés d'une révolution totale dépassant œillets et jasmins, où chaque éclosion, chaque pourrissement retentissent coucou intempestif, comme les fûts résonnent de toutes les gammes d'un gamelan sous les doigts d'un crachin ou les lourds bâtons des averses d'août.