fleur
aux vents de Dublin
et le long des caniveaux
du cerveau
tellement amère
Charybde et Scylla
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fleur
aux vents de Dublin
et le long des caniveaux
du cerveau
tellement amère
Charybde et Scylla
...
N'y aurait-il pas aussi des pensées
qui existent seulement pour qu'on s'y heurte ?
N'y aurait-il pas aussi des dieux
qui existent seulement pour limiter l'infini ?
...
Roberto JUARROZ, Dixième poésie verticale, Trad. F.M.Durazzo, Corti, 2012
Qui voudrait encore de cette éternité béate, si proche d'être béante, sans fond, de ces paysages labourés du pas de blanchâtres licornes, de sourires sans dents, qui croqueraient les pommes sinon, des clairières, sans ombre pour que la connaissance jamais ne s'y laisse manger, embarrassées pourtant de feuillage pour empêcher les corps ?
JANIS JOPLIN
D'une massive fragilité
de ne pas être noire
mais justifiée, vérité rauque,
dans le cliquetis des bracelets
chamaniques
et au travers des rêves
nocturnes ou chimiques
et des rêves de travers
- Amérique
quelle voiture peinte es-tu ? -
Ourse qui danse
sur la braise étoilée
Constantin KAÏTERIS, Héroïnes, Les vanneaux, 2012
commencer petit
graine
gangrène
finir déforesté
amputé
bien né
à la bouche
le couteau en argent
du beurre
et le sourire
lieu-dit
de la parole
murmurée
la peine
d'inscrire son nom
devant son premier mur
...
Il a marqué certains mots.
Il a cru certains mots.
Il a créé certains mots.
Nous ne les oublierons pas.
Ne pas oublier est la manière
de continuer à marquer à jamais
les mots et le monde.
(à Federico García Lorca)
Roberto JUARROZ, Dixième poésie verticale, Trad. F.M.Durazzo, Corti, 2012