âge de raison
la vérité éclate
miroir cassé
reflets
pour œil d'or
malheur est bon
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âge de raison
la vérité éclate
miroir cassé
reflets
pour œil d'or
malheur est bon
digitales
en nuée de bourdons
à coups de marteaux
les fleurs
entêtantes
de Bach
champignon
sur l'ongle
subit
combien de croissants de lune
pour renaître ?
On se fait chier, au long des rivières. Les soliloques. Celui du marcheur qui longe l'eau, celui de la rivière inscrite là pour bouger sans bouger, image de l'éternel et de l'irréversible, cliché du destin jusqu'à l'insupportable. Aucune raison d'espérer face à la rivière et au long d'elle, c'est tout le contraire. Et pourtant son frayage accompagne l'aveu, emporte la rage, ouvre sur le futur, incite à une espèce d'abandon : "Des petits enfants étouffent des malédictions le long des rivières" (C'est du cher Arthur).
Ludovic JANVIER, Des rivières plein la voix, L'arbalète Gallimard, 2004.
pins
cerisiers
entre les branches
un monde qui flotte
vague
testament vieux
cacheté
dévoilement
du neuf
presque nu
un drap sur les hanches
aux bronzes des parcs
des fesses
mais pas d'yeux
règle de l'art
ni de sexe
bienséance