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  • L'INVISIBLE selon André VELTER

    arbres,troncs,

     

    On peut recevoir la grâce de l'invisible

    sans dieu ni foi ni loi

    sans autre tentation

    que de lâcher la proie pour l'autre.

     

    André VELTER, Du Gange à Zanzibar, Gallimard, 1993

     

     

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  • Claude ADELEN ÉCRIT

    couleurs,

     

    On en écrit encore !

    Notre façon à nous de vivre, en mémoire

    En désir d'ailleurs que dans la vie,

    L'été fut bleu et jaune,

    Et tout éclaboussé de rouge

    Coquelicots, lèvres, fleurs de robes,

    Notre façon à nous de dire

    Mille mercis à la lumière ardente

    Qui crève les yeux des poètes :

    "Regarde de tous tes yeux regarde !"

    Puis dans les mots dépose

    Les couleurs apaisées. À part toi célébrant

    L'éloignement du monde : le jour se lève

    Proclame chaque poème quand la nuit tombe

    Et, larme, te sauve de la cécité.

     

    Claude ADELEN, Aller où rien ne parle, Ed. Léo Scheer, 2001

     

     

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  • Claude ADELEN face au BRONZE

    sculpture,bronze,

     

    À celles qui sont dans les musées

     

     

    Les verticaux en foule vont et viennent

    autour des taciturnes,

    sur la dalle pâle traîne

    leur ombre bavarde, paroles

     

    Qui sonnent creux sont les corps

    quand on toque à leur dos de bronze,

    à leurs torses comme à des portes.

    ...

     

    Claude ADELEN, Aller où rien ne parle, Ed. Léo Scheer, 2001

     

     

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  • La MORT selon André BENEDETTO

    papier peint,mur,

     

    À la pointe du poignard

    À la bouche du pistolet

    Au bout de la corde

    Sur le fil du rasoir

    Et dans les collisions

    La mort n'existe pas Elle est partout

    Chaque cellule de mon corps est fleurie

    D'une petite marque noire

    D'un petit trou où l'air s'engouffre

    La mort n'existe pas        En soi

    Mais si vous saviez comme mon agonie est longue

    Avec ce poison dans le corps

    Le pus le pou le pouls qui bat

    Aux ordures la trottinette

    Nous sommes le pus de Dieu

    Cette bestiole qui lui dévore la cervelle

    Quelle étrange consolation

    ...

     

    André BENEDETTO, Urgent crier, Le temps des cerises, 2010

     

     

     

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