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fernando pessoa

  • Fernando PESSOA en OISEAU

    oiseau,rouge,bec,

     

    Plutôt le vol de l’oiseau qui passe sans laisser de trace,
    que le passage de l’animal, dont l’empreinte reste sur le sol.
    L’oiseau passe et oublie, et c’est ainsi qu’il doit en être.
    L’animal, là où il a cessé d’être et qui, partant, ne sert à rien,
    montre qu’il y fut naguère, ce qui ne sert à rien non plus.

    Le souvenir est une trahison envers la Nature,
    Parce que la Nature d’hier n’est pas la Nature.
    Ce qui fut n’est rien, et se souvenir c’est ne pas voir.

    Passe, oiseau, passe, et apprends-moi à passer!

     

    Fernando PESSOA, Le gardeur de troupeau, 1914, Je ne suis personne, Bourgois, 1994

     

     

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  • La PHILOSOPHIE selon Fernando PESSOA

    masque,galets,

     

    Et cet homme qui, un bref instant, voit l'univers tout nu, énonce alors une philosophie, ou chante une religion ; et on écoute la philosophie, la religion retentit ; et ceux qui croient à cette philosophie en viennent à l'utiliser comme un vêtement qu'ils ne voient même plus, et ceux qui croient en cette religion en viennent à la porter comme un masque oublié bientôt.

     

     

    Fernando PESSOA, Le livre de l'intranquillité, Trad. Fr.Laye, Bourgois, 1999

     

     

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  • Fernando PESSOA et l'INUTILE

    route,

     

    Pourquoi l'art est-il beau ? Parce qu'il est inutile. Pourquoi la vie est-elle si laide ? Parce qu'elle est un tissu de buts, de desseins et d'intentions. Tous ses chemins sont tracés pour aller d'un point à un autre. Je donnerais beaucoup pour un chemin conduisant d'un lieu d'où personne ne vient, vers un lieu où personne ne va. Que j'aimerais consacrer ma vie à la construction d'une route commençant en plein milieu d'un champ, et allant se perdre au beau milieu d'un autre ; une route qui, prolongée, aurait son utilité, mais qui resterait à jamais, sublime, une moitié de route.

     

    Fernando PESSOA, Le livre de l'intranquillité, Trad. Fr.Laye, Bourgois, 1999

     

     

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  • L'ART selon Fernando PESSOA

    carrelage,joints,

     

    L'art consiste à faire éprouver aux autres ce que nous éprouvons, à les libérer d'eux-mêmes, en leur proposant notre personnalité comme libération particulière.

     

    Fernando PESSOA, Le livre de l'intranquillité, Trad. Fr.Laye, Bourgois, 1999

     

     

     

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  • GRAND selon Fernando PESSOA

    ville,sable,

     

    ... parce que son village est tout petit, on peut voir davantage de l'univers que depuis la ville ; c'est en quoi le village est plus grand que la ville :

    "Parce que j'ai la dimension de ce que je vois,

    Et non pas celle de ma taille."

     

    Fernando PESSOA, Le livre de l'intranquillité, Trad. Fr.Laye, Bourgois, 1999

     

     

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  • La LIBERTÉ selon Fernando PESSOA

    ombre,croix,

     

    Dans le poulailler qu'il ne quittera que pour mourir, le coq chante des hymnes à la liberté parce qu'on lui a donné deux perchoirs.

     

    Fernando PESSOA, Le livre de l'intranquillité, Trad. Fr.Laye, Bourgois, 1999

     

     

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  • Fernando PESSOA et l'ÉCRIT

    écrit,way,tramway,

     

    Si ce que je laisse écrit sur le livre des voyageurs peut, relu quelque jour par d'autres que moi, les distraire eux aussi durant leur séjour, ce sera bien. S'ils ne le lisent pas, ou n'y trouvent aucun plaisir, ce sera bien également.

     

    Fernando PESSOA, Le livre de l'intranquillité, Trad. Fr.Laye, Bourgois, 1999

     

     

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  • L'ACTION selon Fernando PESSOA

    plante,serre,

     

    Je cultive la haine de l'action comme une plante de serre.

    Je me flatte moi-même de ma clairvoyance à l'égard de la vie.

     

    Fernando PESSOA, Le Livre de l'intranquillité, Trad. Françoise Laye, Christian Bourgois, 1999.

     

     

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