Mais lorsque tu atteindras le Pont de l'Effroi
Ta chair se recroquevillera dans son nid
Cherchant un refuge et ta tête nue
Rampera jusqu'au creux de ta poitrine,
Et ta grande masse mincira, rapetissera
Et se blottira dans sa cage d'os
Tandis qu'effaré tu verras tes pas
Devenir bonds de crapaud sur les pierres.
Si elles surviennent, tu ne sentiras pas
les couleuvres se glisser entre tes pieds,
Car la roue de la Folie de ta tête
Tournera sur ton cou sans fin.
...
Edwin MUIR, Revue Europe n° 912, Trad. Alain SUIED.
Commentaires
Noir et beau (je ne connaissais pas)
La revue le présente comme une grande voix de la poésie écossaise contemporaine (diffusée en France avec avarice).
Rebond avec Alphonse et ses holorimes :
"Par les Bois du Djinn, où s'entasse de l'effroi,
Parle et bois du gin !… ou cent tasses de lait froid."
(Alphonse Allais)
Al ! Fonce, allez !