La suggestion du jour: steak
Pour les végétariens: pastèque
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PRINTEMPS LEVE-TOI BIEN VITE
Comme sous le clairon du forsythia
au pas de l'oie le printemps se radine
D'une même immodestie
un botaniste lui légua son patronyme
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NOM de DIEU
Du dernier REDA:
"Chaque soir, aux grands arbres noirs, mon église assemblée
Accroche des fruits d’encre et, pour le Qui-n’a-pas-de-nom,
Broie et fait écumer sa diphtongue dans un vacarme."
On l'entendrait vibrer d'ici, ce murmure un peu sinistre.
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Il y a HOTESSE et HOTESSE
Maintenant que l'on a fait des caissières des hôtesses de caisse, je préconise que toutes les barrières se changent en hôtesses de bar!
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La CHOUETTE et le MARIN
Selon Georges HENEIN, "écrire est une façon de veiller.
De veiller sur soi et de veiller tout court. A rêves déployés.
Une chance de rester pur. Ou moins impur".
Le retrait et l'acuité de la chouette.
Puis, la poésie "est vouée à la recherche inquiète et incessante de l'autre lieu, elle ne peut choisir pour halte ni pour demeure le centre de gravité d'un monde pareil à un énorme chantier."
L'exaltation de la terre inconnue, et le mépris de celle que déjà l'on travaille.
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PASSE-MOI le POEME
"Le poète est celui qui fait briller le sel dans les mots".
(Henri HEURTEBISE)
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EXTRAIRE des VERS
D'un poème d'Henri HEURTEBISE, à propos d'une activité de saison.
"J'ai travaillé au milieu des feuilles et de l'air. J'étais parfois lumineux.
J'ai pressé, j'ai tiré, j'ai recouvert de terre, aux prises avec la résistances des masses vertes et luisantes.
J'ai aimé ça."
Les poètes seraient-ils un peu bêcheurs?
Les mauvais, oui. Les autres préfèrent élaguer.