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gouvernement

  • Le GOUVERNEMENT selon Anat ZECHARIA

    oiseau,huppe,crête,

     

    Monsieur le chef du gouvernement

     

    Monsieur le chef du gouvernement,

    je médite sur les sous-tasses,

    sur l'arrangement des fleurs, sur la lumière des bougies parfumées,

    sur les couteaux scintillants,

    sur les nappes propres tendues sur la table

    sur la glace à la pistache que vous aimez tant

    (goût précieux et inconnu partout ailleurs)

    sur le sorbet aux fruits de saison

    qu'aime votre femme

    fraises aujourd'hui, citron à l'été

    la vanille pour les enfants.

    Monsieur le chef du gouvernement,

    vous devez être fier de votre pays

    quand vous le regardez de vos yeux clos.

    Oubliez toute trace de destruction et de feu

    vouloir vivre sur le fil ce n'est pas contestable

    rien à craindre de cela.

    Et l'occupation est comme élémentaire

    regardez comme sont belles les plantes grimpant sur le balcon

    agrippées à la grille.

    Et cela nous donne aussi une raison de nous tenir des années durant au carrefour

    et chanter.

    Monsieur le chef du gouvernement,

    peu importe comme on passe

    comme on se sent

    comme on se bat

    comme on chute, comme on prie

    combien on nous promet de victoires par KO

    comment on revient à la vie.

    Quelqu’un a dit : le Mont du Temple est à nous

    le Mont du Temple est à nous, toujours,

    et un autre a répondu : beau travail, beau travail

    (les armes silencieuses)

    nous léguant le futur

    nous laissant la tête dans le ciel

    le corps dans des encoches, dans les fissures,

    restant ainsi des années, des années.

    Monsieur le chef du gouvernement,

    salut

    et quand vous quitterez votre résidence

    enfilez un pull ou au moins nouez-le à votre cou.

     

    Anat ZECHARIA, traduit de Lyrikline

     

     

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  • TEMPÊTUEUX GONZALO

    Pour coller à l'actualité climatique, une tirade d'un dénommé Gonzalo (pour l'actualité politique, on verra un autre jour) :

     

    Dans ce type de gouvernement, je ferais

    Tout à rebours, car je n'admettrais nul commerce ;

    Aucun titre de prince ; nul recours à l'écrit ;

    Ni riches, ni pauvres, ni serviteurs ; pas de contrat,

    D'héritage, de bornes, de propriété, et nul

    Labour ni viticulture ; pas de métal, de blé,

    De vin ni d'huile ; aucun métier et tous les hommes

    Seraient oisifs, tous, les femmes aussi, mais pures

    Et innocentes ; aucune souveraineté -

     

    William SHAKESPEARE, La tempête, Acte II, scène 1.

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