Oui je suis un nègre-tempête
Un nègre racine-d’arc-en-ciel
Mon cœur se serre comme un poing
Pour frapper au visage les faux-dieux
Au bout de ma tristesse
Il y a des griffes qui poussent
Je fais sauter mes ténèbres
En mille matins de lions.
La foudre sur vos toits, c’est moi!
Le vent qui brise tout, c’est moi !
Le virus qui ne pardonne pas, c’est moi !
Les désastres à la Bourse, c’est moi !
De bon cœur mon soleil signe tous vos fléaux !
...
René DEPESTRE, Action Poétique n° 32-33, 1967