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La nuit est de mâchefer, inerte, les vitres sont aveugles. Pourtant de grands arbres bougent dans la pensée, peut-être des eaux. Je me dis qu'il doit y avoir, aussi pauvre et dérisoire qu'elle soit, une lueur quelque part pour juger de ce noir, pour que je puisse le percevoir. Une lueur qui cherche les mots, le pain des mots.
Lorand GASPAR, Egée, Judée, Gallimard, 1980