À minuit sur la rue du solstice
Donne-moi ta main, le verglas est dangereux
les voitures boitent et la nuit est noire comme le chagrin :
nous pouvons mourir, par hasard, sur le miroir étoilé,
sous un ciel rouge-noir, et soyeux comme la peau de ma bite -
je suppose que le silence stident dans la rue est
le bruit fait par la neige qui tombe sur les toits musclés,
le lait gelé dans les bouteilles, des petites langues blanches
qui avancent, explorent le visage d'hiver, la Négresse,
Reine de la Lune ; au lit, tes cuisses sous mes doigts
sont froides au toucher.
Fred JOHNSTON, revue N4728 n° 17, janvier 2010.