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étourneaux

  • La DOULEUR selon Claude ADELEN

    mousse,

     

    La Douleur, solitaire,

    masse de femme opulente, inaccessible,

    au milieu de la pelouse.

     

    Sur la surface lisse déroulée

    dans la lumière du soir presque irréelle

    et que laque un soleil acrylique de cinq heures,

    autour de l'étrangère qui s'est assise là,

     

    Claudiquent les étourneaux comme un seul geste,

    en tout sens. Quel calligraphe trempe

    dans l'encre de chine ces porte-plume ?

    quelle main invisible guide leurs becs avides ?

    ils sautillent, ils crient,

     

    Sur l'herbe de soie ils écrivent

    la douleur, l'incompréhensible idéogramme.

     

    Claude ADELEN, Légendaire, Flammarion, 2009.

     

     

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