pleins
et déliés
paysage
de bambous
fluté
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pleins
et déliés
paysage
de bambous
fluté
Écoute la flûte de roseau, écoute sa plainte
Des séparations, elle dit la complainte :
“Depuis que, de la roselière, on m’a coupée
En écoutant mes cris, hommes et femmes ont pleuré
Pour dire la douleur du désir sans fin
Il me faut des poitrines lacérées de chagrin
Ceux qui restent éloignés de leur origine
Attendent ardemment d’être enfin réunis
Moi, j’ai chanté ma plainte auprès de tous
Unie aux gens heureux, aux malheureux, à tous…"
Djalâl-ud-dîn RÛMÎ, Mathnawî, trad. L.Anvar, Entrelacs
D'un roseau pris au sol et d'un couteau tiré de la poche, pour bec et ongles s'arracher à la solitude, les bergers ont conçu l'art de faire passer le temps long des saisons dont ils sont moins gardiens que pâture. Redescendus de l'aigu du souffle vers la pierreuse vallée, ils délaissent la flûte, étouffent dans la parole ombreuse et davantage bêlante du troupeau des hommes.
des ronces
le sang vif
du luth
des eaux stagnantes
l'envol de la flûte
la flûte
du berger
les heures
des grands espaces
ne pipent mot
...
Devant la source qui creuse sa flûte et le son d'un poème-fleuve, dans l'union libre des cailloux, il vaut mieux avaler sa langue avec grand goût.
Un seul mot peut gâcher en profondeur le bruit des vagues.
James NOËL, Anthologie de poésie haïtienne contemporaine, Points, 2015.
flûte éplorée
séparée de la jonchaie
un souffle de terre
un souffle du ciel
distiques
mystiques
souffle frotté
au corps de la flûte
ondée blanche du seringa