Écoute la flûte de roseau, écoute sa plainte
Des séparations, elle dit la complainte :
“Depuis que, de la roselière, on m’a coupée
En écoutant mes cris, hommes et femmes ont pleuré
Pour dire la douleur du désir sans fin
Il me faut des poitrines lacérées de chagrin
Ceux qui restent éloignés de leur origine
Attendent ardemment d’être enfin réunis
Moi, j’ai chanté ma plainte auprès de tous
Unie aux gens heureux, aux malheureux, à tous…"
Djalâl-ud-dîn RÛMÎ, Mathnawî, trad. L.Anvar, Entrelacs