...
Arbres qui dorment
debout, et autour d'eux leurs ombres
qui tournent. La meule des heures grince,
tout ce qui veille sous étoiles
ou sous soleil fleurit : bosquets et rosiers,
tiges, têtes florales qui ne tombent pas
de sommeil, seulement se détachent
pour mourir au hasard des nuages. Et nous ?
défleuris, défeuillés (endeuillés ?), au pied
de nous-mêmes, vers des sentiments inconnus
nous en aller comme on s'en irait vers la mer...
Claude ADELEN, Obligé d'être ici, Obsidiane, 2012