La porte
Va et ouvre la porte.
Dehors il y a peut-être
un arbre ou une forêt,
ou un jardin,
ou une ville magique.
Va et ouvre la porte.
Il y a peut-être un chien qui gratte,
il y a peut-être un visage,
ou un œil,
ou l’image d’une image.
Va et ouvre la porte
S’il y a de la brume,
elle se dissipera.
Va et ouvre la porte
Et s’il n’y avait que le tic-tac des tenèbres,
et s’il n’y avait qu’un souffle creux
Même s’il n’y avait rien.
Va et ouvre la porte
Il y aura au moins un courant d’air.
Miroslav HOLUB (traduit du tchèque par François Kerel), Action Poétique n° 24, juin 1964.