Dans une contribution à POEZIBAO, Georges GUILLAIN tord le cou au péché d'élitisme habituellement attribué à la poésie :
Plutôt que de reprocher leur élitisme à ceux qui continuent à se vouloir poètes quand tout les pousse à tenter plutôt autre chose, de plus visible socialement, de plus rentable économiquement, ne devrions-nous pas plutôt les remercier de continuer à entretenir l’existence, la possibilité, d’un rapport au langage qui rompe avec cette "prolétarisation des esprits" à l’œuvre dans l’usage contemporain de la langue ? Les encourager à œuvrer dans les profondeurs de cette langue pour qu’elle cesse de n’être, par la pauvreté de ses propositions formelles, qu’un agent de fermeture de l’intelligence et de l’imagination ?
Commentaires
G. Guillain est bien inspiré d'encourager les poètes parce que, là, ils ont du boulot.
Moins il y a de monde pour le faire et plus il y a de boulot.
le monde des poètes est un monde fragmenté - les gars n'aiment pas se lire l'un l'autre - c'est le monde des solfatares - ça monte à la surface ça cloque et ça retombe dans l'oubli - pour les générations d'adultes c'est foutu - il faut reprendre les choses à zéro avec nos mouflets et surtout pas avec les multi tentatives avortées de la poésie moderne ... un classique - claude
Pas très enthousiasmant... mais merci pour votre visite !