Dans son Journal, en 1936, Julien GREEN notait:
"Jamais un poète d'Israël n'a résisté au plaisir de l'allitération; c'est pour lui une façon souveraine de traduire la colère, l'indignation, la joie ou la frayeur; d'une certaine manière, on pourrait dire que l'allitération est sa langue. Avec une virtuosité dont les meilleures traductions françaises ne peuvent donner une idée, il multiplie les sifflantes et met en jeu le registre grandiose des gutturales. C'est le souffle vigoureux de l'éternel qui passe dans cette langue..."