Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

manifeste

  • Olivier BOURDELIER : MANIFESTEMENT SINCÈRE


    La poésie que je goûte et cherche dans mes lectures, celle aussi que je tâche de composer, me paraît répondre aux quatre caractéristiques suivantes :

    - L'émotion, l'intuition ou l'expérience qui fondent le poème sont intimement ressenties par l'auteur - ou le texte est froid, ou le texte est vain.

    - Le poème doit pouvoir être offert en partage à des lecteurs avec une chance raisonnable de réussite - si la réussite , c'est le rare bonheur d'une page d'un auteur ignoré, dans laquelle on perçoit d'un coup une évidence jusqu'alors insoupçonnée.

    - Son agencement validé au mot et au souffle près, le poème achevé est inaltérable. La plus infime retouche ne saurait que le trahir, l'appauvrir ou en fausser l'équilibre. 
Le poème abouti est un objet dynamique, animé d'un mouvement propre perceptible dès la première lecture, mais qui demeure insaisissable.

    - En allégeance ou dans la discordance, le poème s'inscrit dans une continuité. Il peut s'affranchir - mais on ne peut pas l'abstraire - de la tradition et de l'héritage, des premiers travaux de son auteur, du contexte du recueil... Au sein de cette continuité, le poète se doit d'apporter du neuf, de donner à entendre quelque chose d'inouï... 
Une conception de la poésie s'esquisse : ni définitive ni péremptoire, pas la seule qui vaille bien sûr - mais elle vaut pour moi.


    Olivier BOURDELIER, Considérations sur la rareté, Noniouzes.


    Toujours plaisant de glaner ailleurs (pas très loin : d'un voisin mayennais, en l'occurrence) des conceptions sur la poésie, dont on ferait bien un manifeste.




    ▶︎ Vent du jour : Poésie ▶︎ 4 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • SIMPLICITÉ MANIFESTE

     

    En publiant au Mercure de France, en 1897, son manifeste littéraire, Francis JAMMES réussit un bel effet.

    Il y développe sa conception de la poésie, qui doit viser à une "simple beauté sans rhétorique".

     

    Il précise sa pensée dans une conférence prononcée en 1900 en énumérant des textes parfaits selon son goût: "Ces pages sont d'autant plus belles qu'elles se rapprochent de l'ordinaire de la vie, d'autant plus belles dirai-je, qu'on les sent moins écrites".

     

    On voit que "ordinaire" et "simple" sont les maîtres mots de ses visées poétiques.

    Cependant, et pour plus de sûreté, il a intitulé son manifeste "le Jammisme".

     

    En toute simplicité.

     

    Une très bonne étude du sujet ici: http://www.frissonesthetique.com/revue/no/pdf/jammisme.pdf

     

     

    ▶︎ Vent du jour : Poésie ▶︎ 0 vent(s) de la plaine Lien permanent