la nuit bulgare
rongeant le soufre
d'un palais fantôme
enfoui sous le silence
il y a donc un moment
où il faut
cerner la vie
avant qu'elle ne s'écroule
quelque chose vous prend
au cœur
avec assez de force
pour vous étreindre sans vous tuer
soudain l'été perdu
roule entre ses fruits
une quiétude
hantée de cris lascifs
Jean-Dominique REY, îles insurgées, Dumerchez, 2001