Grâce
Tu n’apaiseras pas l’humiliation du pauvre affamé
et tu n’éteindras pas la soif brûlante de revanche
ni ne protégeras de ton corps
la maison qu’on démolit
et le landau de la petite fille montant au ciel en tempête
tu ne le saisiras ni ne le reposeras doucement à terre –
tu n’extirperas pas le règne du Malin.
Retourne donc chez toi
va vers ton compagnon, ton unique,
celui que tu aimes,
vers la supplique jaune de ses yeux fendus
et enfouis ton visage dans sa fourrure.
Une caresse
au chat unique
au monde.
Tal NITZÁN, www.lyrikline.org.