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La LASSITUDE selon Jacques ABEILLE

ardoise,

 

 

Ébène bénin

 

Dévoré par les marnes

dévoyé par les mornes

veilleur attentif sous les fougères arborescentes

il scrute encore sa mémoire évidée

où se love le serpent du soleil

les glaires de la ville s'épanchent à ses pieds

la soldatesque ivre

les paillotes consumées

il titube aveugle dans son sang

à nuit close

sous l'oxyde des voix

bat

l'éternel tambour de la lassitude

 

Jacques ABEILLE, Petites proses plus ou moins brisées, Arfuyen, 2015

 

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