L'évidence
Elle ne s'entoure pas de mots,
de ces mots qui engagent parfois le poète,
dans un marais de poissons flétris.
L'évidence,
on la trouve parfois à l'hôpital
sur une feuille de températures
sans syllabes,
pleine de chiffres qui ne riment pas,
muette et blanche
au seuil de cette mort
qui inspire tant de mots aux poètes,
mais ne parle pas.
Jeanine MOULIN, Les mains nues, Librairie St Germain des Prés, 1971.
Commentaires
La femme de Jean ?...
Pas sûr : comme chantait Renaud, y a beaucoup de gens Moulin.