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Zbigniew HERBERT au JARDIN

Daoulas,jardin,

Le jardin botanique

 

C'est un pensionnat de plantes, dirigé avec rigueur comme les écoles de bonnes soeurs. Les herbes, les arbres et les fleurs, poussent avec décence sans luxuriance végétale, en se gardant des caresses interdites avec les bourdons. Elles sont retenues par leur dignité latine et le devoir d'être un exemple. Même les roses ont la bouche pincée. Elles rêvent d'un herbier.
Les vieillards viennent ici avec des livres et s'endorment dans le tic-tac des cadrans solaires.

 

Zbigniew HERBERT, Cadre de lumière, Oeuvres poétiques complètes I, 2011. 

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Commentaires

  • Tout cela est bien vu... et bien dit !...
    Paradoxalement, à l'opposé du "jardin de curé"...

  • "Le tic-tac des cadrans solaires" : ces vieillards ont l'ouïe fine.

  • Le cadran qui dit "ouïe", qui dit "non"...

  • lire, là, le silence doit être apaisant.

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