Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

La rime

 

De grâce, enseigne-moi l'art de trouver la rime;

Ou, puisque enfin tes soins y seraient superflus,

Molière, enseigne-moi l'art de ne rimer plus,


BOILEAU a bien raison de prier qu'on lui accorde l'art de la rime ou, mieux encore, celui de renoncer à la rime.

Il est vrai que la rime ajoute un mortel ennui aux vers médiocres; le poète alors est un mauvais mécanicien qui fait entendre le bruit choquant de ses poulies et de ses cordes. C'est VOLTAIRE qui vient d'acquiescer à ce propos.


Voici un siècle que la poésie a fait exploser rimes et métrique. Mais en réalité, cette liberté conquise plonge les poètes - et aussi leurs lecteurs - dans le puits sans fond de tous les possibles. Le cadre de la poésie n'est plus dans sa forme, mais dans l'exigence de sincérité qui pèse sur le poète. Tandis que le règne de la rime se fondait sur une culture commune, admise par tous.

En s'en privant, le poète doit tenter de toucher son lecteur par le seul contenu de son texte, sans faire jouer une connivence avec lui, qui ne reposerait que sur un système de conventions.


Et VOLTAIRE de conclure: Je ne puis souffrir qu'on sacrifie à la richesse de la rime toutes les autres beautés de la poésie.

▶︎ Vent du jour : Poésie ▶︎ 1 vent(s) de la plaine Lien permanent

Commentaires

  • le poète n'est qu'un mélomane

Les commentaires sont fermés.