Les mots d'un poème ne désignent pas des choses qui leur seraient extérieures mais, à l'inverse, sont au fondement de leur réalité. Le poète ne fait ainsi que témoigner de leur révélation. Pour le dire autrement, François CHENG évoque l'utilisation par les poètes chinois dans leurs compositions d'un "mot-oeil" (tzu-yen), qui sortirait du boisseau ce que le poème cherche à éclairer.