On met aux enchères un Bonnard, assez mal fichu, mais savoureux ; c'est une femme nue, à sa toilette (...). Il monte assez péniblement à 450, 55, 60. Tout à coup j'entends une voix crier : 600 ! Et je reste stupéfait, car celui qui vient de crier cela c'est moi-même. Du regard, autour de moi, j'implore une surenchère car je n'ai nulle envie de ce tableau mais rien.
André GIDE, Journal 1889-1939, NRF, 1939.
Ceci n'est pas un Bonnard.
Commentaires
Savoureux, cet extrait du "Journal" de Gide...
Question (stupide, bien sûr...) : Est-ce Dupont ou Dupond qui était un fervent adepte de la surenchère ?...
Je dirais même plus : quelle est la différence entre un Dupondt ?