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Je grandis
J’ai maintenant des pantalons longs
J'ai maintenant onze ou douze ans
Je quitte le catéchisme
ma ferveur est déçue
On m’a forcé d’omettre un petit déjeuner
pour me faire avaler une rondelle de carton
Il n’y a pas eu de langue de feu pour descendre en moi
Pourtant j’aurais pu croire en Dieu
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Alain TORTRA, Action Poétique n° 28-29, 1965.
On abondera à ce poème de saison, dans la mesure où nous sommes nombreux, en cette Pentecôte, à avoir reçu davantage d'eau sur la goule que d'Esprit-Saint.
Commentaires
C'est souvent aux alentours de la Pentecôte que les Indiens d'Amérique boivent de l'eau-de-feu...
Alors qu'ils sont assoiffés, à Pâques, de bière.