On a l'habitude de définir le haïku comme une forme poétique d'origine japonaise, présentée sous la forme de trois vers.
Cette définition, sans doute valable pour un lecteur pressé, ne saurait l'être pour l'amateur de poésie. Elle ne laisse apparaître qu'en filigrane des contours qui mériteraient d'être tracés plus précisément.
Car des trois vers du haïku, ce qui doit toujours prédominer est bien celui qui jamais ne se montre sur le papier: le quatrième!
Celui-ci est fait du silence grave qu'impose la solitude de l'homme, sur le fil de l'instant saisi par le poème. De l'écho, trahissant sa petitesse au bord de sa destinée.
Averse d'avril
Sous la tôle du poulailler
tout un bric-à-brac