Nouvelle venue dans l'arsenal de la publicité et du marketing, la préposition "by", toute innocente qu'elle paraisse, a envahi nos magazines et nos affiches.
On le sait, la particule est un attribut de la noblesse, et celle-ci n'y déroge pas.
Son origine lexicale renforce de façon incontestable cette noblesse et ce prestige: "anglais oblige". De plus, cette particule induit l'idée du sang, qui ne saurait mentir, surtout s'il est bleu. C'est désormais entendu, quand la savonnette Schpountz était tout juste suffisante à décrasser grossièrement, la savonnette Schpountz by Volapuk est, quant à elle, pleinement habilitée à polir nos épidermes délicats.
C'est ainsi que, pour succéder à la noblesse d'épée et la noblesse de robe, notre siècle aura produit la noblesse de boutique...
Par chance, il reste encore quelques murs peints fleurant bon la roture et le caniveau: "Motobécane, la bicyclette qui roule toute seule!".